Les Peranakans-chinois ont toujours conservé leurs croyances religieuses: un mélange de taoïsme, de bouddhisme et de culte des ancêtres. Le culte des ancêtres était une façon de respecter ses aînés par le biais de la piété filiale.
Cette salle est dédiée aux ancêtres de la famille Chan, et les prières (semahyang) y sont encore effectuées 7 fois par an: lors de l’anniversaire des ancêtres, des anniversaires de leur mort, du Jour des Morts, du Nouvel An chinois et du Festival des Esprits-affamés. Même si certains membres de la famille sont aujourd’hui chrétiens, le fait d’honorer son patrimoine, son ascendance et de réunir les membres de le famille reste un moment privilégié pour tous.
Le portrait ancestral de Chew Poye Yan
Etant le fils ainé, Cheng Siew devait garder les tablettes de sa mère et son père sur cet autel.
Une image de la mère de Cheng Siew, Chew Poye Yan (1845-1903) occupe la place centrale au-dessus de l’autel. Cela nous en dit long sur la culture domestique des Peranakans. En société, les babas jouaient un rôle actif, et les jeunes Nyonyas n’étaient pas autorisées à se manifester. Mais on raconte beaucoup d’histoires sur les féroces belles-mères Peranakans avec lesquelles il fallait compter!
Les funérailles de Cheng Siew
Cheng Siew eut des funérailles grandioses. Le Straits Times du 26 novembre 1919 rapporte:
Les funérailles de feu M. Chan Cheng Siew, Juge de Paix, ont eu lieu hier. Le cortège a quitté sa résidence d’Heeren Street, à 11 h 45 du matin et procéda vers le caveau familial situé à Peringgit où la dépouille mortelle du millionnaire a été inhumée. Le catafalque utilisé était l’un des plus beaux et des plus coûteux vu à Malacca au cours de ces dix dernières années.